Publié dans Société

Lutte contre les violences - « Les autres pays africains doivent apprendre de Madagascar… »

Publié le mercredi, 13 mars 2024

Un feed-back positif. La Directrice régionale du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) pour l’Afrique orientale et australe, en la personne de Lydia ZIGOMO, était en mission à Madagascar, du 06 au 12 mars dernier. Une visite durant laquelle elle a pu suivre de près les activités entreprises par ladite agence onusienne dans la Grande île, participer aux célébrations de la journée internationale des droits de la Femme ainsi que rencontrer diverses personnalités de l'État, du système des Nations Unies (SNU), des membres de la société civile, des partenaires au développement, des communautés ainsi que des femmes et jeunes malagasy.

Mettre fin à la violence basée sur le genre (VBG) et aux pratiques néfastes, y compris le mariage des enfants, fait partie des objectifs de l’UNFPA dans les 150 pays où elle est présente, dont Madagascar. « C’est vraiment encourageant de constater les progrès enregistrés à Madagascar. Nous avons la chance d’avoir une Première Dame engagée dans la lutte contre les VBG, ainsi que pour les droits des femmes et des filles…La mise en place de la Brigade féminine de proximité constitue également une bonne pratique. Les autres pays africains doivent apprendre de Madagascar », résume la Directrice régionale lors d’une rencontre avec la presse à l’issue de sa visite dans la Grande île, en début de cette semaine. Cette responsable reconnait également les soutiens apportés notamment par le ministère de la Population et celui de la Santé publique dans la lutte contre les VBG.

Pour sa part, la Représentante résidente de l’UNFPA dans le pays, Yaguibou Josiane Clotilde Diana, a félicité le leadership du Gouvernement malagasy, accompagné par les partenaires tels que le SNU, dans la lutte contre les VBG. Elle se contente de la mise en place de centres de prise en charge intégrée de VBG. « La réponse n’est pas seulement psychosociale, médicale, juridique ou pénale. La réponse réside également dans les sensibilisations, d’autant plus que des femmes ne savent pas ce que sont les violences. Certaines femmes pensent que la violence est une preuve d’amour et de jalousie… », avance la Représentante résidente. Cette responsable d’informer sur l’initiative « Spotlight 2.0 », laquelle vise à soutenir les pays où les VBG sont prévalents. Il s’agit d’investissement et de partenariat avec la société civile, ciblés sur les besoins spécifiques du pays. 

Par ailleurs, ces leaders de l’UNFPA reconnaissent l’importance d’insérer les jeunes filles en classe, une façon de les protéger des VBG. « Outre leur insertion à l’école, il faudrait les maintenir le plus longtemps possible en classe pour éviter les mariages précoces…Elles peuvent y apprendre l’éducation complète à la sexualité. Elles sauront comment se protéger et elles vont connaître mieux leur corps », s’exprime la Directrice régionale. « Une femme instruite sera autonome et ne dépendra pas d’un homme pour survivre », poursuit-elle. Quoi qu’il en soit, cette responsable semble satisfaite de sa visite à Madagascar, une démonstration de solidarité avec les filles, les femmes et le peuple malagasy ainsi qu’un encouragement des parties prenantes publiques et privées à s'unir et à investir dans l'accélération de l'égalité de genre et l'élimination de la VBG.

 

Recueillis par P.R.

Fil infos

  • Animaux sauvages saisis en Thaïlande - Œuvre des réseaux de trafiquants à Madagascar
  • ACTU-BREVES
  • JIRAMA - Ron Weiss, nouveau directeur général
  • Production d’énergies renouvelables - L’Etat encourage les investissements privés
  • Actu-brèves
  • Coopération Madagascar-Maroc - Une seconde visite du Roi Mohamed VI se précise
  • ACTU-BREVES
  • Lutte contre la famine et les fléaux climatiques - Le Président Rajoelina plaide pour une hausse des financements
  • Actu-brèves
  • Energie renouvelable - Le premier parc éolien de Madagascar opérationnel début 2025

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

A bout portant

AutoDiff